L’architecture haussmannienne est emblématique de Paris. Dans la capitale, environ 6 immeubles sur 10 furent érigés dans le style haussmannien. Dans cet article, nous allons, justement, revenir sur le cahier des charges drastiques du baron Georges Haussmann – des règles auxquelles devaient se plier les architectes mais qui finirent par être assouplies à partir des années 1880.

La façade des immeubles haussmannien

La façade est un des éléments qui reflètent le mieux la philosophie haussmannienne. Le cahier des charges de Georges Haussmann imposait une même hauteur pour les immeubles privés du 19ème siècle. Les lignes principales de façade devaient également être uniformes.

La hauteur des immeubles haussmanniens oscille entre 12 et 20 mètres. Dans tous les cas, l’architecte ou le maître d’œuvre doit s’assurer qu’elle soit proportionnelle à la voirie.

Par ailleurs, la façade est en pierre de taille, le matériau noble par excellence pour ce type de construction. Enfin, un immeuble haussmannien ne compte pas plus de 6 étages.

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La structure des immeubles haussmanniens

On peut établir une structure type des plus de 40 000 bâtiments qui répondent aux critères d’Haussmann érigés dans Paris :

Le rez-de-chaussée

Il se démarque par l’importance de la hauteur du plafond, ce lui permettant notamment d’abriter des boutiques – le premier étage, ou l’entresol, abrite généralement aussi des commerces et/ou des marchandises

Le deuxième étage

Il se démarque entre autres par la richesse décorative et architecture des balcons et des encadrements de fenêtre. On parle d’un deuxième étage « noble » parce que du temps d’Haussmann, il était surtout réservé aux élites fortunées parisiennes.

Les troisième et quatrième étages

Ils répondent à un style plus classique, avec notamment des encadrements de fenêtre moins riches en décorations. Les immeubles disposant de balcons individuels à ces niveaux furent construits à une période où le cahier des charges fut assoupli pour calmer la colère des architectes – l’apogée haussmannienne commençait à toucher à sa fin.

Le cinquième étage

Il est doté d’un balcon filant, pas dans un souci esthétique, mais pour avoir une certaine harmonie sur la façade du bâtiment.

Le dernier étage

Il sert généralement de combles ou d’appartements de services.

Les étages comme reflets de la hiérarchie sociale

Les différents étages reflètent d’ailleurs les appartenances sociales des uns et des autres. Dans les immeubles haussmanniens, à partir des troisième et quatrième étage, et jusqu’au sixième éventuellement, les décorations sont de moins en moins riches et la hauteur des plafonds de moins en moins importantes. En revanche, les « gens du monde », de la « bonne société, c’est-à-dire les nobles ou les grandes bourgeoisies parisiennes étaient logées dans les deuxièmes étages, richement décorés et hauts de plafond.